Les préfaces des traducteurs des Anciens Canadiens: transformation du message

Auteurs-es

  • Alexandra Hillinger Université Concordia

DOI :

https://doi.org/10.29173/cf299

Mots-clés :

Les Anciens Canadiens, Aubert de Gaspé, préface du traducteur, Charles G.D. Roberts, Jane Brierley

Résumé

En 1863, Philippe Aubert de Gaspé publie Les Anciens Canadiens, roman qui deviendra le premier succès commercial du territoire aujourd’hui désigné comme le Québec. Au cours de l’histoire, cette œuvre sera traduite vers l’anglais à trois reprises. Fait notable, les retraductions des Anciens Canadiens sont accompagnées de préfaces rédigées par les traducteurs. Dans sa préface, Charles G.D. Roberts, traducteur de la version anglaise publiée en 1890, vante les mérites de l’œuvre d’Aubert de Gaspé, en plus d’expliquer que le roman est d’intérêt pour les Canadiens Anglais, car il leur permet de mieux comprendre leurs compatriotes francophones. Notons, toutefois, que Roberts ne fait aucunement mention de la première traduction. De son côté, Jane Brierley, auteure de la dernière traduction (1996), prend elle-même l’initiative de produire une nouvelle version anglaise du roman. Dans sa préface, elle explique qu’une retraduction de l’ouvrage d’Aubert de Gaspé était nécessaire, car les deux traductions précédentes, dont elle offre l’analyse textuelle, n’étaient pas adéquates. Elle affirme également que, forte d’avoir traduit les deux autres ouvrages de Gaspé, elle a su développer pour cet auteur une voix anglaise appropriée. Ainsi, nous mettrons en lumière les notions clefs soulevées dans chacune des préfaces. À première vue, Roberts semble plutôt mettre l’accent sur l’importance historique de l’œuvre de Gaspé et l’intérêt qu’elle représente pour les anglophones, alors que Brierley, pour sa part, justifie la nécessité d’une retraduction. Il va sans dire qu’au su de leur lectorat potentiel, les deux traducteurs ont des préoccupations bien différentes.

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Publié-e

2015-10-20