La performance de l’origine

Auteurs-es

  • Stéphane Vinolo Regent’s University London

DOI :

https://doi.org/10.29173/cf126

Mots-clés :

Derrida, Girard, philosophie, origine

Résumé

Nous croyons tous vivre des premières fois. Que ce soit un premier baiser, un premier mot ou même une demande en mariage, notre expérience la plus banale nous pousse à croire qu’il y a des moments qui ouvrent des ruptures se phénoménalisant sous la forme de commencements. Cette sensation de la « première fois » s’étend d’ailleurs au-delà de notre vie quotidienne. La philosophie en porte la trace dans les concepts d’origine, de création ou d’événement. Pourtant, s’ils portent une origine, ces moments se donnent comme de véritables répétitions. Le paradoxe de la répétition à l’origine apparaît d’ailleurs dans un fait linguistique aussi banal que frappant : au théâtre comme au concert, les répétitions tout comme la répétition (générale) ont lieu avant ce que l’on appelle la Première. On ne répète donc pas après la première fois mais avant. Nous pouvons ainsi défendre une conception non-originale de l’origine dans laquelle l’origine elle-même fonctionne comme un double, nous permettant de comprendre que paradoxalement l’originaire n’a rien d’original.

Biographie de l'auteur-e

Stéphane Vinolo, Regent’s University London

Après avoir enseigné la philosophie en Amérique Latine pendant sept ans, Stéphane Vinolo est aujourd’hui Senior Lecturer à la Regent’s University London en Angleterre. Auteur de plusieurs livres sur René Girard, Clément Rosset, Jean-Luc Marion et Alain Badiou, ses recherches portent sur la philosophie française des XVIIème et XXème.

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Publié-e

2014-06-02