La robe et l’éperon : deux bruyants objets de "La Comédie humaine" d’Honoré de Balzac
DOI :
https://doi.org/10.29173/cf569Résumé
Aux quatre coins de "La Comédie humaine" d’Honoré de Balzac résonnent de nombreux objets qui répercutent jusqu’aux oreilles du lecteur contemporain les bruits et les sons de la France de Louis-Philippe. Ces sons, transportés par le discours romanesque, inscrivent dans la trame narrative des récits où ils surgissent des nœuds et des enjeux thématiques que la diégèse qui, pourtant, les porte n’aborde pas frontalement. Il en va ainsi, par exemple, des robes et des éperons. Les premières frémissent en se mouvant, en s’accrochant aux balustrades, en frôlant les parquets ou les marches de l’escalier : leurs « froufrous » géolocalisent et policent le féminin qui toujours doit s’annoncer pour advenir dans l’arène sociale. L’éperon, au contraire, impose ses cliquetis sur la place publique, dans le salon, voire, jusque dans la nef de l’église, montrant que les hommes et les femmes, chez Balzac, ne sont pas soumis aux mêmes impératifs sonores.
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