Les Inversions de l’héritage littéraire entre Eric-Emmanuel Schmitt et Romain Gary

Auteurs-es

  • Molleen Shilliday University of the Fraser Valley

DOI :

https://doi.org/10.29173/cf585

Résumé

A travers un jeu de reflets intertextuels et d’inversions diégétiques dans « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » (2001), Eric-Emmanuel Schmitt rend hommage à Romain Gary et à « La Vie devant soi » (1975). Dans cet article, nous explorerons l’héritage littéraire qui lie ces deux romans et les divergences esthétiques qui les différencient et créent des mondes inversés. Chez Gary, le jeune orphelin Mohammed devient Moïse, chez Schmitt, Moïse devient Mohammed. Chez les deux écrivains, l’orphelin demeure au centre, refuse son parent biologique et adopte un parent qui partage ses valeurs humanistes. Alors que « La Vie devant soi »met en lumière la complexité de la mémoire, l’indicibilité du traumatisme et la richesse de la subtilité langagière, « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran» souligne la force libératrice de l’oubli, la possibilité de la guérison et la joie de la simplicité. Au fond, ces deux œuvres représentent un plaidoyer de l’amour et de l’empathie qui réunissent les êtres séparés par la race et la religion.

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Publié-e

2021-01-15