« L’ombre d’Imana » ou "l’expérience du dire" du génocide au Rwanda
DOI :
https://doi.org/10.29173/cf587Résumé
Écrit en 2000 « L’ombre d’Imana » de Véronique Tadjo invite à penser la relation témoignage-littérature dans le cadre du génocide des Tutsi du Rwanda. Si l’œuvre illustre bien qu’écrire l’expérience génocidaire est possible, son écriture hétéroclite lui confère un statut difficilement classable qui démontre la complexité d’une telle entreprise, notamment au sein de l’espace littéraire qui relève de la fabulation. « L’ombre d’Imana » fait partie des premiers textes écrits par des écrivains qui n’ont pas vécu directement le drame et son éclatement reflète les tentatives de circonscrire un événement traumatique qui semble pousser l’imagination et le langage à (et hors de) leurs limites. Si le texte réaffirme donc la posture engagée de l’auteure, il illustre surtout « l’expérience du dire » (Ngandu 2011) qu’engendre le génocide qui suppose tout un travail de façonnage du discours.
Comment l’auteure, en tant que témoin « tiers » (Coquio 2004), représente-t-elle ce temps de violence extrême ? Comment transmet-elle la mémoire des victimes et par quelles stratégies littéraires, esthétiques et discursives rend-elle son témoignage percutant dans l’optique d’une transmission crédible et convaincante ? En nous focalisant sur le jeu entre le factuel et le fictionnel, entre autres, cet article explore la transformation artistique de son témoignage visant un choix des meilleures façons de dire les faits.
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