De la ficelle au cercueil. Nelly Arcan sur la manière d’interpeller la vie du côté de la mort

Auteurs-es

  • Andreea Pop Faculté des Sciences et des Lettres Université de Médecine, Pharmacie, Sciences et Technologie « George Emil Palade », Roumanie

DOI :

https://doi.org/10.29173/cf618

Résumé

Lorsqu’elle se donna la mort en 2009, Nelly Arcan léguait une œuvre réduite mais saisissante (deux récits et deux romans), empreinte de son mal de vivre et de ses expériences d’escorte. À partir d’une convergence symbolique centrée sur son année de naissance nous proposons une lecture entrecroisée, selon les grilles avancées par Deleuze et Guattari dans Mille plateaux et par Jacques Derrida, dans La Vérité en peinture.  Nous osons une approche rhizomatique de ses écrits, à la lumière de ce que serait la généalogie sérielle mise en rapport avec un mode et un monde de consommation. Lignée symbolique, horizontale et paradigmatique (au sens que lui prête Derrida), l’œuvre de Nelly Arcan s’ouvre en permanence et dialectiquement à l’objet. Son discours sur l’industrie du corps dans un monde en surproduction se donne à lire en clé marchande. Comment peut-on rattacher Arcan à une généalogie imaginaire (tribale) à travers l’écriture ? De quelle façon le corps-objet, récurrent dans les écrits de Nelly Arcan, entre-t-il dans la logique sérielle ? Et dans quelle mesure tribu et série peuvent-elles assurer une postérité ? Autant de points d’interrogations auxquels nous proposons non pas de réponses mais des prolongements rhizomatiques.

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Publié-e

2022-06-26