Créer l’obscurité : mission historique du traducteur du chinois. Raison d’être et constance de quelques procédés du XVIIIe siècle à nos jours
DOI :
https://doi.org/10.29173/cf244Mots-clés :
Jean-Pierre Abel-Rémusat, sinologie, traductionRésumé
Dès son apparition, il a été admis que le « traducteur » de chinois ne devait pas se contenter de traduire le texte confié à ses soins, mais qu’il devait ajouter au sens un commentaire conforme aux préjugés du temps sur les mystères de cette langue. Cette dérive interprétative prend sa source dans une prétendue étymologie des concepts chinois fondée non pas sur l’évolution du mot lui-même, comme il est d’usage dans les études lexicographiques des langues européennes, mais sur une confusion fatale avec l’évolution des graphies, pourtant globalement indépendantes de la prononciation du mot et de sa valeur sémantique. Les informations dont la communauté savante pouvait disposer lorsque le procédé s’est enraciné dans la discipline étaient bien lacunaires, mais les acquis ultérieurs ont été ignorés, si bien que de grossières erreurs se perpétuent et s’amplifient, depuis les controverses du siècle des Lumières jusqu’aux publications pédagogiques et aux prises de positions philosophiques les plus récentes.
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